C’est l’histoire d’un citoyen qui s’est fait construire une maison par un entrepreneur certifié Novoclimat afin qu’elle obtienne la prestigieuse homologation de ce programme d’efficacité énergétique gouvernemental. Malgré les inspections gratuites Novoclimat prévues au chapitre de l’isolation, de l’étanchéité et de la ventilation, ce citoyen a eu la sagesse d’embaucher l’inspecteur en bâtiment Jonathan Caron pour assurer le suivi de son chantier.

« Nous avons identifié de nombreuses lacunes dans le processus de construction, ce qui a permis au client de réaliser que l’entrepreneur ne maîtrisait pas les exigences spécifiques du programme ni même les standards de construction de base. Cette intervention a permis d’éviter des erreurs coûteuses avant qu’il ne soit trop tard, et de garantir la conformité du projet afin que celui-ci réponde aux normes requises », explique M. Caron, qui dirige l’entreprise d’inspection lavalloise Vision Bâtiment.

Menuisier-charpentier compagnon depuis l’âge de 21 ans, il cumule 18 ans d’expérience à titre d’entrepreneur général spécialisé en agrandissement de maisons. Un passionné de la formation continue et fier de ses rapports d’inspection détaillés.

Jonathan Caron précise que le constructeur en question en était à sa première construction Novoclimat. « Cela n’excuse rien, car pour faire homologuer une maison, le constructeur doit avoir suivi la formation du programme et être certifié comme entrepreneur Novoclimat par le BNQ [Bureau de normalisation du Québec]. Or, les niveaux d’isolation des murs extérieurs, du garage et de la dalle radiante ne respectaient pas les exigences du programme et la mise en oeuvre était déficiente. »

Mais ce n’est pas tout. « Les non-conformités au Code de construction du Québec sont fréquentes sur la plupart des chantiers. Par contre, dans ce cas précis, la mise en place des fermes de toit ne respectait pas le plan de montage du fabricant ni la fiche technique de GCR [Garantie construction résidentielle]. De plus, la norme CSA-A440.4 d’installation des portes et fenêtres n’était également pas respectée, bien que j’aie soulevé certaines anomalies avant leur pose. Ce n’est pas toujours évident de s’assurer d’une conformité quand l’entrepreneur est têtu… »

J’ai fait l’agréable rencontre de M. Caron en mars, au Salon District Habitat de Terrebonne organisé par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). Son propos m’a confirmé que l’on devrait faire suivre son chantier par un inspecteur indépendant tout en embauchant un constructeur certifié Novoclimat Sélect par le BNQ, qui s’engage à faire homologuer au moins 90 % de ses maisons.

« Que ce soit pour des dossiers de vice caché, des travaux de rénovation comportant des vices de construction, des suivis de chantier ou encore des inspections de maisons neuves, préachat ou prévente, notre approche se caractérise par une attention méticuleuse aux détails et une objectivité sans faille, explique M. Caron qui est membre de l’APCHQ ainsi que de l’Association des Inspecteurs en Bâtiment du Québec. Dans un domaine où beaucoup de gens offrent des conseils, mais où peu ont réellement les connaissances requises pour bien aider, on veut mettre notre expérience à profit pour aider à mieux construire. »