Le vivant a toujours vécu en contact avec des ondes électromagnétiques naturelles mais celles-ci sont différentes des ondes électromagnétiques artificielles utilisées par le système de télécommunications actuel.
Pourquoi il faut changer de système de télécommunications : ses atteintes à la santé du vivant

D’une part, les ondes électromagnétiques artificielles sont polarisées ; leur émission se fait dans des directions précises, a contrario des ondes électromagnétiques naturelles qui, elles, émettent dans toutes les directions.
D’autre part, pour une large gamme d’ondes (dont téléphonie et radar), les ondes électromagnétiques artificielles sont pulsées pour permettre une plus grande transmission de données. Cela signifie qu’elles sont émises par saccades irrégulières, ce qui n’est pas le cas des ondes électromagnétiques naturelles et de celles de la radio FM.
La toxicité vient de ces caractéristiques mais aussi de l’intensité de ces ondes et du temps d’exposition auquel nous y sommes soumis. À noter que pour une puissance donnée et un temps donné d’exposition, l’impact sanitaire sera le même pour une puissance deux fois plus faible avec une temps d’exposition deux fois plus grand.
Toutes les ondes électromagnétiques artificielles, pulsées ou non, sont nocives en fonction de leur puissance d’émission. Nous pouvons même aller plus loin en spécifiant que l’exposition trop longue à certaines ondes électromagnétiques naturelles, comme les infra-rouges ou les ultraviolets, le sont aussi. Par contre, nous pouvons aisément nous protéger de ces dernières (vêtements, lunette de soleil, exposition limitée...).
Nos cellules et celles de nombreuses espèces, animales comme végétales, ne sont pas faites pour s’adapter aux ondes électromagnétiques artificielles, sauf à remettre en question les fondements connus à ce jour de la physique et de la biologie. La prudence la plus élémentaire et le principe de précaution invitent à en tenir compte.
La bibliographie en fin de ce chapitre et les documents qu’elle mentionne permettent de s’assurer que la toxicité des ondes électromagnétiques artificielles a été déjà documentée par plusieurs milliers d’études scientifiques.
Par ailleurs, il n’a pas été démontré qu’une onde électromagnétique artificielle, à quelque fréquence que ce soit, avait un impact bénéfique sur la santé.
Leurs effets
On connaît l’effet thermique à la base du fonctionnement du four micro-ondes qui réchauffe l’aliment par l’agitation moléculaire de l’eau qu’il contient. Notre organisme étant abondamment composé d’eau, c’est une des raisons pour lesquelles il est prudent de ne pas coller son téléphone portable contre l’oreille, et donc très près du cerveau, mais ce n’est pas la seule.
Cet effet thermique est le seul pris en compte pour les ondes électromagnétiques artificielles par les promoteurs de la téléphonie mobile, les organismes officiels, les décideurs politiques et les instances officielles.
Or, des effets non-thermiques, biologiques, sont également générés par les ondes électromagnétiques utilisées en télécommunications. La raison fondamentale en est que, pour tout organisme vivant, la cellule est le siège d’une activité électrique, magnétique et électromagnétique importante. Il en est de même pour les axones du cerveau et certains organes comme le cœur.
L’impact sur les cellules est connu. Le champ électrique de l’onde électromagnétique artificielle génère l’ouverture et la fermeture de canaux ioniques tensio-dépendants qui traversent la membrane cellulaire. Comme les pores de la peau, ils s’ouvrent ou se ferment en réaction à une variation du potentiel électrique de la membrane. Outre l’équilibre ionique de la cellule, seront aussi perturbés, de manière anarchique, l’homéostasie et l’état d’oxydoréduction de la cellule. Cela générera de puissants oxydants provoquant un dommage de l’ADN de la cellule (par mutation ou mort).
L’impact des ondes électromagnétiques artificielles sur le fonctionnement et le matériel cellulaire correspond à celui de l’irruption d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ainsi, avec la 5G à 26 GHz, nos cellules changent-elles de polarisation 26 milliards de fois par seconde... à quoi s’ajoutent les saccades dues au caractère pulsé de l’émission !
Les ressources internes des organismes vivants pour limiter ou compenser les dégâts occasionnés sont limitées.
Des adaptations aux modifications de leur environnement se mettent en place sur des milliers d’années. Dans le cas qui nous préoccupe, d’une part ce n’est que récemment que ces agressions électromagnétiques artificielles sont apparues et se sont généralisées, d’autre part croire en des capacités d’adaptation suffisantes est illusoire.
Ainsi, par nature sommes-nous tous électrosensibles même si nous n’en ressentons pas physiquement les effets. Tous les organismes ne réagissent pas de la même façon. Celui de certaines personnes, dites électrohypersensibles (EHS), supporte très mal ces ondes. Pour les EHS, en plus du phénomène biologique décrit plus haut, le stress oxydant et/ou nitrosé provoque l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique (tapis de vaisseaux sanguins entourant le cerveau). Elle expose directement le cerveau aux toxines qui ne devraient jamais y pénétrer. Les personnes EHS sont en nombre croissant. Ce handicap fonctionnel (dû à un environnement rendu artificiellement inaccessible) les contraint souvent à vivre en marge de la société, le plus possible à l’écart du brouillard électromagnétique. Certaines personnes doivent vivre réellement à la bougie, symbole du repoussoir de la société moderne.
Cela ne signifie pas que les autres personnes ne subissent pas les effets de cette pollution invisible...
Ces dégâts au sein des cellules affaiblissent l’organisme, perturbent ses fonctions et contribuent ainsi à plusieurs affections, en fonction de la résistance ou de la vulnérabilité de chacun : baisse des défenses immunitaires et de la résistance à d’autres polluants, sclérose en plaque, maladie d’Alzheimer, maladie de Charcot, cancers, maladies auto-immunes, maladies neuro- dégénératives, dépression, troubles cardiaques et circulatoires (et leurs conséquences dont les AVC), allergies, troubles de la fertilité et, pour les fœtus et les enfants, plus vulnérables encore, troubles du développement physiologique. Il est aisé de comprendre que l’impact sur les enfants est d’autant plus grave que leur morphologie est plus petite, leur paroi crânienne plus mince et leur conductivité cérébrale plus élevée.
Cette pollution électromagnétique, silencieuse, est bioactive. Même de faible intensité, elle met notre physiologie à nu en neutralisant nos ultimes protections physiologiques (baisse de l’immunité, ouverture de la barrière hématoencéphalique). Elle stimule l’activité bactérienne dans un contexte où l’antibiorésistance est une problématique inquiétante.
D’intensité perpétuellement croissante, omniprésente, aux effets cumulatifs et amplificateurs, interagissant sur les impacts physiologiques des autres pollutions et des phénomènes infectieux, la pollution électromagnétique prend une place de générateur des diverses formes de toxicité environnementale.
Dégonflons au passage une baudruche. Il est commode pour les industriels d’avancer que, comme il peut y avoir plusieurs causes à ces divers troubles, on ne peut pas prouver qu’ils sont dus aux ondes électromagnétiques. La même recette fut utilisée par les fabricants de tabac, et l’est encore aujourd’hui, entre autres, par l’industrie des pesticides. « C’est pas moi, c’est l’autre »... La ficelle est grosse... D’une part, il suffit que les différents « autres » se renvoient la balle, avec le consentement des gouvernements, pour que rien ne soit fait pour protéger la santé du vivant ; c’est malheureusement ce qui arrive trop souvent. D’autre part, l’impact des ondes électromagnétiques artificielles sur la physiologie du vivant est amplement démontré par des milliers d’études indépendantes. Refuser de considérer les ondes électromagnétiques artificielles comme causes de troubles sévères de santé relève de l’aveuglement. Ainsi, sous le regard « bienveillant » des gouvernements, rien n’aura été réellement mis en œuvre pour protéger la santé du vivant.
Pourtant, même s’il existe conjointement plusieurs causes, ce n’est pas une raison pour ne pas s’attaquer à celles relevant des ondes électromagnétiques artificielles !
Les études scientifiques les plus nombreuses portent surtout sur les atteintes à la santé humaine. Cependant, les résultats des études sur les autres êtres vivants corroborent ceux des études qui ont porté sur la santé humaine. Elles permettent de comprendre que les ondes électromagnétiques artificielles sont une des causes de la chute de la biodiversité, en particulier de la population d’oiseaux et d’insectes, notamment des abeilles. Elles expliquent aussi certains dommages causés aux animaux d’élevage.
Pourquoi ces dangers sont mal connus de la population
En fait, les dangers des ondes électromagnétiques artificielles ont été mis en évidence par bien des publications depuis plus de cinquante ans. À l’époque, ces ondes n’étaient pas au cœur d’enjeux économiques et les études étaient concordantes.
Les militaires, du fait de l’utilisation des radars émettant des rayonnements très puissants sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres, furent les premiers à les constater, en particulier les russes et les américains. Ils ont produit des études mettant en évidence leur toxicité [NDLR : hyperlien vers le site de la toxicologue Magda Havas ajouté par André Fauteux].
À partir des années 90, époque de l’essor commercial de la téléphonie mobile, les industriels du secteur ont réussi à faire ignorer ou à mettre en doute la dangerosité de leurs produits. Une stratégie éprouvée en son temps par l’industrie du tabac, de l’amiante, et aujourd’hui par celle des biocides agricoles.
Cette stratégie a été appelée la « fabrique du doute ». On pourrait tout aussi bien l’appeler la fabrique du mensonge.
Elle se déploie dans trois domaines :
– Le domaine scientifique par la mise en place d’une écurie de scientifiques dévoués à leur cause, de façon à fausser et biaiser le débat scientifique ;
– Le domaine des grands médias, par leur contrôle direct (détention de leur capital) ou indirect (poids de la publicité). Ce contrôle permet la censure de toute information gênante et l’absence de réel débat public ;
– Le domaine politique par une infiltration de ce milieu (lobbying, financements, conflits d’intérêts).

Il en résulte à la fois l’ignorance du public et des lois permettant aux industriels de déployer sans grande contrainte leurs technologies émettrices d’ondes électromagnétiques artificielles. Une analyse détaillée et étayée de cette stratégie est consultable dans plusieurs documents.
La lecture de ces documents est particulièrement opportune pour tout citoyen alors que la dernière manifestation de cette stratégie s’est produite récemment, lorsque nous terminions la rédaction de ce manifeste. L’OMS a, en effet, fait publier en septembre 2024 [hyperlien vers Microwave News ajouté par AF] une étude qu’elle avait commandée et qui conclut à l’absence de lien de causalité avéré entre certains cancers et l’utilisation du téléphone portable. Comme on a pu le constater dans le passé, ce genre de publication est susceptible de préparer une décision à venir d’organismes officiels. Dans ce cas, la décision de l’OMS pourrait être de renoncer à son classement des ondes électromagnétiques utilisées par la téléphonie mobile comme « cancérigènes possibles pour l’homme », classement que les industriels ont toujours contesté. L’avenir nous le dira... Cette étude a été en tous cas largement relayée par les médias sous contrôle de grands groupes financiers ou de leurs dirigeants.
L’évènement est exemplaire pour deux raisons : d’une part, il est typique d’un certain usage de la science par des organismes officiels, d’autre part, il montre comment les médias visés ci-dessus en rajoutent encore par rapport aux conclusions, déjà biaisées, des dits organismes. En effet, ils n’hésitent pas à déduire qu’il n’y a donc aucun danger sanitaire de la téléphonie mobile, oubliant que le cancer n’est qu’un de ces risques (voir un peu plus haut) alors que ni l’étude en question ni l’OMS ne disent rien sur les autres risques.
D’autres conséquences importantes de cette stratégie sont les normes maximales d’exposition du public aux ondes électromagnétiques artificielles qui ont été fixées dans la plupart des pays. Celles-ci ne sont fondées que sur leurs effets thermiques, pour une durée d’exposition de 6 minutes, alors que des dangers majeurs sont ailleurs (effets non-thermiques, durée prolongée d’exposition). Ces normes se réfèrent au travail d’un organisme privé formé d’une quinzaine de scientifiques, dont la plupart ont eu des liens d’intérêts avec l’industrie du téléphone.
À partir de nombreux travaux scientifiques indépendants, non-entachés de conflits d’intérêts, on peut estimer que, par exemple, les normes françaises sont de 100 à 1 000 fois trop élevées (voir tableau ci-dessus). Ces normes sont conçues de façon à protéger les intérêts des industriels plus que la santé du vivant.