« Parfois, la vraie sagesse est de reconnaître celle des anciens. »

Le bois brûlé, connu aussi sous le nom de shou sugi ban, est la nouvelle tendance en recouvrement extérieur. Tradition millénaire au Japon, elle inspire les créateurs et bâtisseurs d’ici. Une entreprise du Kamouraska a craqué pour ce savoir-faire ancien qui a fait ses preuves. Fondée en 2014, Espace-Bois a lancé en 2017 sa division Bois-Brûlé qui est devenue une référence en la matière au Québec pour les designers, entrepreneurs et architectes.

SHOU SUGI BAN

Au Japon, on carbonise le bois depuis des temps immémoriaux afin de lui conférer des propriétés qui prolongent la vie utile des revêtements extérieurs des constructions. Qu’on l’appelle bois brûlé, yakisugi ou son synonyme shou sugi ban de ses vrais noms – il gagne à être mieux connu, puisqu’il s’agit d’un matériau durable, écologique et franchement magnifique.

CÈDRE BLANC DE L’EST

Espace-Bois œuvre dans le domaine des revêtements intérieurs et extérieurs en bois. Avec sa division Bois-Brûlé, l’entreprise priorise le cèdre blanc de l’Est pour plusieurs raisons. Le cèdre blanc (Thuja occidentalis) a obtenu la cote 1 de durabilité naturelle dans le cadre de tests effectués conformément à la norme européenne EN 350-2, soit « très durable » relativement aux champignons qui dégradent le bois. Selon le site QWEB du Bureau de la promotion des produits du bois du Québec, « aucune autre essence résineuse n’a encore obtenu ce résultat auparavant! » Très prisé en construction extérieure pour ses vertus imputrescibles et sa résistance aux intempéries, le cèdre blanc est donc le matériau idéal, d'autant plus que ce conifère est très présent dans le nord-est du continent. Espace-Bois opte donc pour ce bois mou indigène qui déploie une palette de colorations lorsqu’on l’expose aux flammes pour le carboniser.

QUALITÉS DES REVÊTEMENTS EN BOIS BRÛLÉ

Le bois brûlé possède des qualités très recherchées :

Durabilité – Les phénols et la thuyaplicine présents dans le cèdre blanc repoussent naturellement les insectes, préviennent l’implantation de champignons et même l’infiltration d’eau. On observe d’ailleurs que ces propriétés s’accentuent au fil du temps, de surcroît dans le cas des revêtements extérieurs en cèdre blanc brûlé.

Stabilité – Contrairement à d’autres conifères, le cèdre blanc est un bois d’une grande stabilité dimensionnelle, c’est-à-dire qu’il a moins tendance à se tordre, à craquer ou à se déformer. La forme du produit fini reste intacte sur plusieurs décennies. 

Faible conductivité thermique – Une fois bien séché et carbonisé, la porosité du cèdre blanc lui permet d’encapsuler des microbulles d’air. L’air ainsi emprisonné rend les revêtements de cèdre moins conducteurs de chaleur ou de froid, bref plus isolants que ceux en vinyle, en aluminium ou en pierre ou autre revêtement minéral. 

Bonne résistance au feu – Dernière qualité, et non la moindre, la résistance du bois brûlé au feu, soit son caractère ignifuge, est une vertu peut-être inattendue. Qui l’eut cru, le bois déjà brûlé résiste mieux au feu qu’un bois nu! C’est bel et bien vrai. Un autre atout qui fait du bois brûlé un choix de traitement du bois optimal.

UN REVÊTEMENT ÉCOLOGIQUE 

On le sait, les consommateurs sont de plus en plus soucieux de la provenance de ce qu’ils consomment, et le monde de la construction n’y fait pas exception. On remarque dans le commerce que les matériaux nobles et durables ont la cote. Le bois brûlé s’inscrit dans cette sensibilité environnementale puisqu’on estime sa durée de vie à 80 ans. Pas besoin de se rappeler que le bois est une matière organique biodégradable et renouvelable. Évidemment, le procédé et les nombreuses manipulations font du bois brûlé un revêtement relativement plus dispendieux. Mais calcule-t-on le coût environnemental de tous ces matériaux bon marché issus du pétrole, comme le vinyle, qui finissent au dépotoir au bout de 30 ans de service?

 Il y a l’effet de mode, certes, mais les designers, architectes et entrepreneurs sont de plus en plus conscients de la nécessité de choisir des matériaux écoresponsables. Par le fait même, leurs clients sont aussi de plus en plus exigeants à cet égard, ils s’informent davantage sur la provenance et la durabilité des matériaux.

Si vous êtes à la recherche d’un revêtement écologique pour votre maison, la technique japonaise shou sugi ban est un excellent choix. Vos revêtements intérieurs et extérieurs en bois brûlé garderont des propriétés qui, l’histoire le démontre, vous survivront.

LES COLORATIONS

En raison des nombreuses qualités énoncées ci-haut, la division Bois-Brûlé d’Espace-Bois emploie également la technique de carbonisation du bois shou sugi ban pour l’apparence remarquable du produit fini, tout en profondeur. En effet, cette techniques peut être exercée à différentes intensités afin de faire apparaître des éclats de noir sur le bois, ressortir nœuds et nervures, et miroiter des textures qui forment des motifs audacieux ou épurés.

La beauté du bois brûlé, c’est que la technique permet de mettre en valeur le bois dans un déploiement de teintes d’une intensité qui se contrôle bien. Ainsi, on peut obtenir des couleurs et des textures qui se marient parfaitement au décor recherché, de style zen, contemporain, chalet-chic, etc. !

Le bois brûlé est un choix intelligent de finition intérieure et extérieure – il nous permet d’éviter les matériaux, agents de conservation et autres finis nocifs pour l’environnement et la santé, tout en arborant des couleurs de revêtement d’une étonnante diversité. Découvrez vous-même tout le déclin de colorations possibles au www.espace-bois.ca. Pour le marché anglophone, visiter https://cayaki.com.

 Source : Guillaume G.-Ouellet, Vice-président, Développement des affaires et ventes, Espace Bois