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Par Lucille Picard

La création des premières cellules solaires de l’histoire par le physicien russe Aleksandr Stoletov date de 1891. Mais leur domestication a été très tardive. Et notre société moderne continue de se tourner vers la polluante solution des énergies fossiles. Cette préférence s’expliquerait, d’après de nombreux acteurs liés à l’industrie de la production d’énergie, par le coût jugé prohibitif des panneaux solaires par rapport à celui d’autres énergies, notamment les énergies fossiles.

Cependant les coûts nécessaires à l’installation et à l’utilisation de l’énergie solaire n’ont fait que baisser ces dix dernières années. Malgré cela, le public canadien ne s’empresse pas d’opérer la transition.

Le Canada et la Californie sont des influenceurs énergétiques mondiaux

Fort heureusement, le gouvernement canadien souhaite encourager le développement du secteur. Les nombreuses mesures ayant été prises ont déjà fait de l’Ontario le second marché de l’énergie solaire le plus important d’Amérique du Nord après la Californie.

Ces dernières années, l’État de Californie s’est révélé être un véritable leader du mouvement de développement et de vulgarisation de l’énergie solaire. En mai 2018, il a adopté une directive subordonnant la délivrance du permis d’habiter à l’autonomisation énergétique des maisons nouvellement construites après une période transitoire de deux ans. Actuellement, on estime à 20 % la proportion annuelle des nouvelles constructions californiennes remplissant déjà cette exigence. En 2020, toutes les maisons neuves devront être dotées de panneaux solaires. C'est un des moyens appliqués par cet État qui souhaite réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2030, plusieurs centrales électriques carburant aux énergies fossiles (gaz, mazout, diésel, charbon).

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L'évolution est si rapide que le 11 mars 2017, pendant quelques heures, l’État de Californie avait produit tant d’électricité verte que le prix horaire du mégawatt (million de watts) était devenu négatif!

Cette audacieuse directive de la commission de l’énergie de l’État de Californie va impacter d’emblée l’ensemble du marché de l’immobilier californien, de même que celui de l’énergie au niveau national.

L’un des premiers signes de cette dynamique se manifeste via l’intérêt des investisseurs qui poussent vers le haut les cours de certaines entreprises californiennes spécialisées dans la conception de produits liés aux énergies renouvelables.

Ainsi, commencer à rechercher quelle est la meilleure plateforme de trading en ligne et investir une petite partie de vos économies pour soutenir ce mouvement peut s’avérer une idée judicieuse.

Et si au passage vous profitez de l’embellie du marché pour réaliser une plus-value significative, vous pourriez investir dans la mise en place de plus de panneaux solaires.

Le forceps législatif des maisons passives et éco-responsables

Les États-Unis ont intégré dans leur législation des exonérations fiscales fédérales s’élevant jusqu’à 30 % pour les maisons fonctionnant aux énergies renouvelables et un crédit d’impôt de 2,3 cent par kwh produit par un dispositif éolien. La capacité de l’État de Californie à impulser les changements à travers notamment la Silicon Valley laisse présager que de nombreux pays suivront cette vague écologique.

Si de nombreux pays ont des systèmes de taxation favorables pour les foyers aux faibles empreintes carbone, l’État de Californie a franchi un pas supplémentaire dans cette lutte. Son action fera croître irrémédiablement la pression sur les législateurs des diverses contrées afin que cette mesure soit répliquée.

Au-delà de la pression juridique, l’initiative californienne pourrait induire une pression financière sur d’autres États américains. En effet, conformément à la loi susmentionnée, les ménages californiens bénéficieront d’exonérations fiscales qui prendront au final des allures de pénalités pour les États pollueurs. De plus, la reprise d’une telle initiative accentuera la pression économique sur les sociétés classiques d’électricité qui deviendront progressivement moins rentables, car obligées de vendre plus cher leur électricité.

La blockchain pour booster le solaire

 La blockchain a revêtu une forme particulière avec l’avènement des crypto-monnaies. © Pixabay
La blockchain a revêtu une forme particulière avec l’avènement des crypto-monnaies. © Pixabay

Les crypto-monnaies ont certes mauvaise presse auprès de certaines autorités et certaines applications de la blockchain, comme le Bitcoin, sont énergivores et peu écologiques.

Pourtant ces nouvelles devises ont investi la quasi-totalité des secteurs de l’économie auxquels elles insufflent une nouvelle dynamique. L’industrie de l’énergie n’est pas en marge du mouvement.

Certaines crypto-monnaies sont créées sur la base du fonctionnement des dispositifs énergétiquement passifs.

Par exemple, SolarCoin est l’une de ces crypto-monnaies qui entend stimuler la production de l’électricité solaire. Concrètement, toute personne en possession d’installation(s) de production d’énergie solaire peut, si elle le souhaite, voir sa production rémunérée indépendamment de l’utilisation qui en est faite. La base de rémunération est le mégawatt par heure. À chaque MWh produit correspond un SolarCoin.

Autrement dit, le simple fait de produire de l’énergie solaire peut permettre à un particulier de se constituer un complément de revenu. Cela est possible même dans les pays où les compagnies qui fournissent l'électricité ne rémunèrent pas l'excès de production électrique.

Les énergies renouvelables ont longtemps été délaissées pour diverses raisons au profit des énergies fossiles, ce, au grand dam de la planète. Seuls ceux qui étaient dans une certaine obligation du fait d’un mauvais maillage du réseau électrique, ou les geeks amoureux de nouvelles technologies se laissaient séduire par les énergies vertes.

Aujourd’hui, de nombreux pouvoirs entendent porter leur développement et ouvrir de nouveaux filons économiques plus éco-responsables.