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Espaces peu ou trop ventilés, trop secs ou trop humides, appareils mal installés, trop bruyants, difficiles d'entretien, énergivores, transmettant des vibrations et aux débits déséquilibrés : près de la moitié des maisons seraient mal ventilées, selon une évaluation sommaire faite par notre nouveau chroniqueur Mario Canuel, ancien responsable de la mise à jour de la règlementation à l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec. C'est ce qu'il conclut après avoir questionné quelques inspecteurs professionnels en bâtiment oeuvrant dans diverses régions du Québec, pour le compte du magazine Intermécanique du bâtiment (IMB) publié par la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ).
 
Il s'en prend non seulement aux cancres, mais aussi à ceux qui obtiennent la note de passage. « Il faut généralement faire plus que simplement se conformer aux exigences réglementaires, écrivait-il dans le numéro de février 2013 d'IMB. Or, sur cet aspect, presque tous les spécialistes en ventilation peuvent et auraient avantage à s’améliorer. »
 
Dans le numéro de mars 2013 d'IMB, il présente les erreurs les plus fréquentes en matière de conception et de choix des composants des ventilateurs récupérateurs de chaleur (VRC) :
 
1. Les propriétaires ne sont pas consultés, à savoir par exemple si une personne souffrant de problèmes respiratoires vivra dans la maison ou si l'on y pratiquera des activités - par exemple dans un bureau ou un atelier - qui généreront plus de pollution et d'humidité que dans une maison ordinaire;
 
2. Les besoins de ventilation sont calculés en fonction du nombre de pièces ou de la superficie habitable plutôt que du nombre de chambres;
 
3. L'absence de prise en compte d'activités particulières, comme une salle d'exercice ou un studio d'artiste nécessitant par exemple l'ajout d'évacuations d'air particulières;
 
4. Installation du même appareil dans toutes les maisons, pouvant résulter en des débits inappropriés, une pression statique trop faible, un assèchement de l'air dans une grande maison à faible taux d'inoccupation, où un appareil récupérateur d'énergie (retenant l'humidité de l'air évacué) est plus approprié;
 
5. Le choix d'une hotte de cuisine trop puissante pour les besoins : en général, un débit de 200 à 300 pieds cubes minute suffit alors que les appareils plus puissants sont trop bruyants et énergivores et risquent même de dépressuriser l'air et refouler la fumée d'un appareil à combustion. « On ne fait pas de la menuiserie fine avec une tronçonneuse! », souligne Mario Canuel.
 
6. Un appareil mal localisé : il faut éviter les garages, les espaces non chauffés comme les combles et les espaces trop exigus comme sous les escaliers, notamment pour limiter la transmission du bruit, des polluants et des vibrations ainsi que pour faciliter l'entretien et les réparations;
 
7. Des conduits mal localisés : registres d'équilibrages inacessibles, conduits trop longs, pièces mal ventilées, etc. Bien des litiges coûteux pourraient être évités si les entrepreneurs planifiaient mieux leurs installations, conclut l'auteur.
Dans le numéro de mai 2013 d'IMB, Mario Canuel abordera les erreurs les plus fréquemment observées à l'étape de la mise en place des systèmes de ventilation.
 
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Calendrier
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27-28 avril, à Québec et ateliers pratiques cet été dans Lanaudière : Formation intensive en jardinage écologique avec l'auteur, chroniqueur et semencier bio Yves Gagnon, 
Formations Les technologies du futur (earthship, aquaponie, serre solaire passive, biorémédiation, indépendance énergétique...)