La maison modèle ULTIMA ÉCO. Photos de LINÉAIRE. © Stéphane Bourgeois

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Chef de file en écoconstruction au Québec, LINÉAIRE a entrepris en 2019 un important projet de recherche avec la construction de sa maison modèle ULTIMA ÉCO. Le projet, réalisé avec un consortium d’experts, vise à démontrer et à certifier la performance énergétique ainsi que les bénéfices écologiques, sociaux et culturels de ce système constructif. À la lumière des données recueillies, non seulement l’entreprise souhaite limiter son impact écologique en compensant son empreinte environnementale; elle aspire également à créer un impact positif en misant sur une approche holistique, une vision à long terme appuyée par des résultats probants et validée par les performances du système ULTIMA ÉCO. 

« Chez LINÉAIRE, nous préconisons une approche plus globale dans la manière de compenser notre empreinte écologique. Au-delà de la compensation carbone, nous désirons investir dans des projets environnementaux qui assureront la préservation des milieux naturels. »
- Dominique Pépin-Guay, cofondateur de LINÉAIRE.  
 

L’entreprise développe actuellement un calculateur d’impact qui vise à mesurer l’empreinte écologique de chacun de ses bâtiments par rapport à une construction classique de même taille. Une fois ces données connues, il sera possible de déterminer les meilleurs moyens de réduire au maximum les impact des activités de l’entreprise et de les compenser. Concrètement, cela pourra se traduire par des dons dédiés à des organismes de conservation de la faune pour l’achat, la protection ou la restauration de milieux naturels menacés. 

Le calculateur d’impact développé par LINÉAIRE nécessite en amont un travail pointu d’analyse du cycle de vie (ACV). Ce volet est assuré par l’un des experts au sein du consortium de recherche, Charles Thibodeau, directeur général et consultant chez CT Consultant. Nathan De Baets, également membre du consortium, est pour sa part conseiller en changement climatique. Je me suis entretenue avec ces derniers afin de mieux comprendre la démarche et les données scientifiques que sous-tend cet important projet durable.

 

Emilie Robitaille : En quoi consiste l’analyse du cycle de vie et quel est l’objectif poursuivi par LINÉAIRE à ce sujet ?

Charles Thibodeau : L’analyse du cycle de vie est une méthode de calcul des impacts environnementaux qui se base sur un ensemble de facteurs. Concrètement, pour la maison ULTIMA ÉCO de LINÉAIRE, nous avons tenu compte de deux volets : les matériaux utilisés pour la construction de la maison et l'énergie qui sera utiliséepour le chauffage et la climatisation. Pour ces deux volets, l'ensemble des étapes du cycle de vie sont considérées. Si nous prenons le bois à titre d’exemple, nous mesurerons l’impact dès la coupe du matériau brut, en passant par sa transformation, son transport, son utilisation (entretien et remplacement) et la façon dont nous en disposerons en fin de vie.

Une fois l’ensemble de ces données recueillies, LINÉAIRE souhaite pouvoir calculer les gains environnementaux de chaque bâtiment qu’il construit, en comparaison avec une maison unifamiliale classique de taille similaire. Les données recueillies contribueront également à étoffer la demande de certification Living building challenge visée par l’entreprise.

 

Photo : Stéphane Bourgeois

E.R. : Quels sont les principaux types d’impacts environnementaux liés à la construction d’une maison ? 

C.T. : Dans nos analyses, nous tenons compte de cinq catégories d’impact. Il y a le réchauffement climatique, l’acidification des milieux aquatiques, l’eutrophisation, le smog et finalement, l'appauvrissement de la couche d’ozone.

Nous évaluons chaque matériau utilisé dans la construction selon ces cinq indicateurs afin de quantifier leurs impacts. C’est sans contredit l’utilisation du béton qui a l’impact environnemental le plus grand et nocif (environ le tiers du total). Les éléments en bois, l’isolation, les portes et fenêtres jouent également un rôle.

Le choix de chaque matériau utilisé dans la construction d’un bâtiment a des répercussions sur l’environnement. C’est pourquoi il est judicieux de connaître ses impacts afin de faire des choix plus éclairés.
- Charles Thibodeau

À la lumière des données recueillies, les questions auxquelles veut répondre LINÉAIRE sont les suivantes : quels sont les indicateurs les plus importants pour nous et où pouvons-nous faire les plus grands gains environnementaux en améliorant nos méthodes de construction dans le futur ?    

 

E.R. : En quoi cette démarche entreprise par LINÉAIRE est-elle innovante dans le domaine de la construction au Québec ?

C.T. : Effectuer l’analyse de cycle de vie est relativement nouveau au Québec, particulièrement pour les constructions résidentielles. LINÉAIRE est donc en quelque sorte précurseur dans son domaine. L’ACV permettra à l’entreprise de gagner en connaissances et en compétences et ainsi de mieux informer les consommateurs de ce qu’elle leur propose réellement. L’équipe de LINÉAIRE pourra désormais s’appuyer sur des données concrètes pour orienter son développement et passer d'un discours qualificatif à quantitatif, c'est-à-dire parler des réductions d'impact sur la base de valeurs chiffrées solides. Cela est une étape importante que devront prendre toutes les entreprises.

Finalement, LINÉAIRE pourra partager ces nouveaux savoirs avec leurs fournisseurs et les challenger afin qu’ils travaillent à l’optimisation de leurs produits et à la diminution de leur impact environnemental. Ils déclencheront ainsi une nouvelle boucle d’amélioration continue de la performance environnementale des produits ou de l’énergie consommée dans un bâtiment.

 

ER : Il est démontré que l’utilisation du bois contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le secteur de la construction québécois l’utilise déjà beaucoup comme matière primaire. Quel est le gain additionnel de l’écoconstruction?

Nathan De Baets : En effet, les analyses de cycle de vie de la production des matériaux, y compris l'acquisition des matières premières, le transport et la transformation en produits utilisables, montrent que les produits du bois nécessitent moins d'énergie de production qu'une quantité fonctionnellement équivalente de métaux, de béton ou de briques. En outre, une grande partie de l'énergie utilisée dans la transformation du bois est de l'énergie thermique associée au séchage, pour lequel les résidus de la transformation du bois sont couramment utilisés. Ainsi, l'émission de carbone fossile de la fabrication de produits en bois est généralement beaucoup plus faible que celle des produits non ligneux.

Il est vrai que la construction résidentielle au Québec est en grande partie basée sur l’utilisation du bois. Cependant, l’écoconstruction permet d’aller chercher des gains additionnels significatifs par rapport à une maison conventionnelle.

Les entreprises en écoconstruction comme LINÉAIRE maximisent l’utilisation des produits biosourcés comme le bois, le chanvre et les résidus forestiers et se rapprochent donc d’une réduction maximale du carbone incorporé.
- Nathan De Baets

En plus, ces entreprises sont très sensibles à la performance énergétique de leurs modèles, ce qui permet simultanément de réduire les émissions de GES associées à l’énergie utilisée pendant la vie utile des maisons. Finalement, tout porte à croire qu’une maison en écoconstruction a une vie utile plus longue qu’une maison conventionnelle, ainsi qu’une fin de vie qui engendre moins d’impacts sur les changements climatiques.

Dans le prochain article, qui paraîtra en septembre 2021, LINÉAIRE présentera son calculateur d’impact, véritable outil qui permettra aux futurs acheteurs de bien saisir les avantages écologiques de la maison ULTIMA ÉCO et faire des choix éclairés en accord avec leurs valeurs. Ça risque d’être fort intéressant…!